• mardi, 19 mars 2024
La fin du Pérou

La fin du Pérou

Paracas

Après Huaraz dans la Cordillère blanche où je suis allé faire du trekking et des randonnées en vtt, je perds de l’altitude pour me rendre à Paracas au bord de l’océan. Depuis Huaraz, je prends un bus de nuit pour Lima qui durera 12h puis de Lima un second bus pour le village de Paracas durant 4h. Qu’on se le dise tout de suite, Paracas n’a rien à offrir… Par contre aux alentours il y a deux activités à faire : Las Islas Ballestas et El Parque Nacional de Paracas. La première est une île considérée comme les Galapagos des pauvres où on trouve des otaries en train de se dorer la pilule sur des rochers, quelques oiseaux et c’est à peu près tout… De plus, il n’est pas possible de fouler le sol, l’observation ne se fait que depuis le bateau. Ayant visité les îles Galapagos, ce n’est donc pas là que j’irai mais dans le parc national. A ce stade-là, j’ai deux options : soit je pars en tour organisé, soit je loue un vélo et je pédale. Devinez laquelle j’ai choisi? 🙂

Je me trouve dans un petit hostel au bord de la plage très sympa avec une piscine et un bar. Sacré changement de décor en l’espace d’une journée! Un petit matin, je pars donc louer un vélo et je commence de pédaler sur une route infinie au milieu du désert!

route

Car oui, plus de montagnes blanches ici mais du sable, des cailloux et c’est à peu près tout! Une fois passé le péage, je rentre à l’intérieur du parc et c’est juste… incroyablement calme! La route est droite, du sable à gauche, du sable à droite et le décor est posé!

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Comme je n’avais aucune idée de ce que j’allais trouver, je suis surpris de découvrir un tel paysage au Pérou. Je roule puis je quite la route pour rejoindre une piste qui s’enfonce dans le désert jusqu’à… l’océan! Un désert à coté de l’océan? Ouais classe hein!

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Là je roule le long de la falaise, je tombe sur des gros oiseaux,

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puis j’arrive au point le plus connu du parc : la cathédrale.

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Cela ressemble beaucoup à la Great Ocean Road et ses 12 apôtres que j’avais visité quelques mois auparavant lorsque j’étais en Australie! J’ai même la chance de voir un groupe d’une dizaine de dauphins! Je continue ensuite ma route en plein milieu du désert. Je monte une dune, j’en redescends une autre, je remonte, et ainsi de suite jusqu’à arriver à nouveau au bord de l’océan sur une plage de sable rouge.

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C’est de la roche volcanique apportée ici par les courants marins. Puis la boucle d’une trentaine de kilomètres est bouclée. Je rentre à mon hostel profiter de la piscine et organiser la suite! Ce petit tour de 3h aura été chouette car inattendu!

Huacachina

Le jour suivant je prends un collectivo à destination de Huacachina, un oasis à quelques kilomètres de la ville de Ica, toujours dans le même décor. A 11h je monte dans le minibus et je tombe sur un couple que je suis depuis Huaraz. J’entame la discussion et j’me dis que ceux-là ils sont pas Français avec un accent comme ça.. :

– Vous êtes Suisses ou bien?

– Ouais!

– De où?

– Montreux!

Ha cool des Suisse-Romands! Comme le monde est toujours petit lorsqu’on voyage, il s’avère que ce sont des amis à deux amis avec qui j’étais à l’école d’ingénieur à Yverdon! C’est toujours drôle de faire de telles rencontres! Voilà pour la petite anecdote. Il nous faudra 1h30 pour arriver à Huacachina. Quand je parlais d’un oasis, c’est vraiment ça! Un lac entouré de pleins de palmiers au milieu de dunes de sable. A la seule différence qu’ici autour du lac il y a des hotels, hostels et qu’il y a un ronronnement continue.

Ouais car on vient pas ici pour rien mais pour faire du buggy dans les dunes de sable ainsi que du sandboard! Les buggys sont énormes et certains peuvent accueillir plus de 10 personnes! Le moteur l’est également, énorme!

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L’hostel dans lequel on se trouve est vraiment top avec une piscine (ok l’eau est très froide), un bar et une cuisine absolument excellente! Le premier jour, Laure-Anne et Fabian vont faire le buggy et le sandboard alors que moi je pars escalader une dune à pied. Tout comme en Mongolie, 2 pas en avant = 1 pas en arrière! Résultat c’est pénible mais la vue au sommet est magnifique, du sable à perte de vue d’un coté, la ville d’Ica de l’autre…!

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Puis après je redescends et j’essaie de péniblement mettre à jour mon blog (oui on est dans le désert, le wifi n’est pas monstre performant..)! Le soir on se fait un gros barbecue puis après quelques bières au dodo!

Le vendredi 28 août, c’est à mon tour d’aller promener dans le désert! Dans le buggy on est 13 plus le chauffeur. On grimpe tout en-haut des dunes, on les prend en travers…

C’est fun, ça fait les guilis des fois mais ça reste tout de même assez soft. Après 30min, il nous dépose en haut d’une dune, chacun se muni d’une planche de surf, on fart à la bougie et on s’élance sur le ventre! C’est vite vu, t’as pas mis de cire : t’avance rien (vraiment rien!), t’en a mis : ça démerde, une partie de ton corps touche le sable à cette vitesse : ça te brûle méchamment, tu tombes : tu bouffes du sable… Mais finalement, si tu fais tout juste : alors tu te fais plaisir! Moi en tout cas j’ai bien ri! Au retour, il faut soigneusement prendre la peine de retourner ses baskets pour redonner au désert ce qui lui appartient! 😀 Voilà l’épisode sableux se termine déjà car le soir, avec les deux Vaudois, on part au terminal de bus d’Ica, eux partent en direction de Cusco, moi d’Arequipa qui sera également mon dernier stop au Pérou.

Arequipa

Arequipa est une jolie ville péruvienne avec une très belle place des Armes (la place centrale). J’y resterai 3 jours, mais pour être franc, je ne ferai pas énormément d’activités… bon ok je ferai rien à part me promener et prendre quelques photos. En fait je suis resté ici car je n’avais pas envie de faire d’une traite Ica-Puno (à la frontière bolivienne), ce qui représentait quand même 18h de bus.

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J’aurais pu par exemple aller marcher dans le Cañon del Colca, un des plus profonds canyons du monde à 3191m d’altitude, gravir le volcan El Misti à 5822m ou encore visiter le Couvent Santa Catalina, le plus grand du monde mais je sais pas, j’avais pas envie, ni de visiter les alentours, ni de m’enfermer dans des musées… Donc j’ai organisé un peu la suite, je me suis posé des questions sur mon retour en Suisse (ouais faudra bien un jour :)) et voilà comment je me suis reposé après pas mal de mouvements les derniers jours!

Arequipa

Après ce petit stop, je reprends un bus pour Puno, la dernière ville avant la frontière bolivienne. Mais tout d’abord, une petite anecdote! Avant de me rendre au terminal de bus d’Arequipa, j’ouvre mon porte-monnaie pour voir combien il me reste de Soles, la monnaie péruvienne. 1, 2, 3,… 28 soles! Hum ça devrait le faire! Je pars de ma guesthouse à 6h00, j’arrive au terminal, le chauffeur me fait :

– 8 soles. 

Ok il me reste donc 20 soles, reste plus qu’à trouver un bus pour Puno pour ce prix-là! Première agence fermée, deuxième fermée… ha, là y’a quelqu’un!

– Un billet pour Puno svp? 

– 20 soles. 

😀 yeeeahh pas mal le calcul. Bon ben je quitte le Pérou avec 0 sous en poche! Je m’approche du quai pour prendre le bus et là… la dame me demande mon billet pour entrer sur les quais des bus!?! HEIN?

– Oui vous devez payer une taxe de 2 soles pour aller prendre le bus! 

– Madame, regardez, j’ai plus un rond en poche, je quitte le Pérou, vous pouvez me faire grâce de ces 2 soles?? (2 soles = 0,67CHF!!) 

– Non désolé tout le monde paye!

– Mais je fais comment?? 

– Y’a un distributeur là-bas! 

–  &/»*ç*%ç&. 

Je vais au distributeur, j’essaie de retirer : Transaction impossible. Bon ben il me reste plus qu’une solution : faire le mec dépité, pleurer, supplier, faire les beaux yeux! Après une nouvelle tentative ratée, elle appelle une de ses collègues, la nana vient, elles discutent une minute (je rappelle qu’on parle de 0.67 CHF), je reexplique la situation, elles me regardent les deux :

– Passe (allez-y)! 

– Merci Mesdames, Dieu vous le rendra! 

Pfiouuuu, je peux enfin monter dans mon bus… Et là, soudain, une petite lanterne s’allume dans mon esprit pas très malin :

– Heu et ton billet depuis Puno jusqu’en Bolivie tu vas le payer avec des cailloux?!? Ha ouais oups! Résultat : j’aurai économisé 2 soles mais je devrai quand même trouver un distributeur à destination… Ok j’ai pas été tout malin sur ce coup-là mais j’ai gagné 2 soles!

Les paysages jusqu’à Puno sont très diversifiés, toujours en altitude, je vois des lagunes, des flamands roses, des montagnes… il y a de quoi s’occuper durant les 5h de trajet! Une fois arrivé, je trouve un distributeur qui fonctionne, je pars acheter mon billet pour Copacabana au bord du lac Titicaca en Bolivie. Départ imminent. J’achète encore vite un p’tit lunch pour le trajet et c’est reparti pour 4h de bus.

A 16h00, le bus s’arrête à l’immigration péruvienne, un tampon : Adieu le Péru. On marche jusqu’à l’immigration bolivienne, un tampon : Salut la BOLIVIE! On continue le trajet jusqu’à Copacabana et pour la suite, faudra patienter jusqu’au prochain article.

bolivie entree

J’aurai passé quasiment un mois au Pérou. Entre le Machu Picchu, la Cordillère Blanche ou encore les dunes de sable de Huacachina, j’aurai été gâté! C’est un très beau pays, très diversifié mais malheureusement très très sale… Manque d’éducation, de campagne du gouvernement… je sais pas mais ça enlève tout de même un peu de charme à certains endroits. J’aurai tout de même beaucoup apprécié la compagnie de mes amis ainsi que de retrouver quelques degrés de températures positifs le long de la côte. Le peuple Inca a fait de très belles constructions et les Espagnols également. Le seul hic en arrivant depuis la Colombie? Les milliers de touristes… Mais bon c’est une des destinations principales de tous vacanciers / voyageurs en Amérique du Sud (ça se sent au niveau des commerçants). A ce niveau-là, je pourrais comparer le Pérou au Vietnam où ils sont également très très commerçants et voient ton porte-monnaie avant toi… Mais bon les Péruviens sont très sympathiques et aimables quand même et il fait bon retrouver une culture et des traditions préservés à certains endroits.

A bientôt au bord du lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde!

Yannick

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