Dans le dernier article sur la Colombie, je vous avais laissé au terminal de bus de Bogota où nous prenions un bus pour aller dans cette dangereuse ville, ou celle qui était en tout cas la plus dangereuse du monde il y a encore quelques années… He bien ce n’est autre que Medellin, la ville du fameux droguiste drogué haaa trafiquant de drogue : Pablo Escobar!
Medellin
8 heures de trajet auront suffit pour nous y amener depuis Bogota donc. Pour ma part pas très reposantes mais bon j’ai l’habitude après bientôt une année! 🙂
Et qu’en est-il de cette dangereuse (houlala) ville? He ben il nous aura pas fallu plus de 3 minutes pour nous faire agresser et voler toutes nos affaires… Mais naaaaan c’est pas vrai! L’anecdote sur le vol c’est pour plus tard… Déjà de 1, depuis 1995 il y a un métro dont les habitants sont super fiers et franchement y’a de quoi parce qu’il est nickel! Autant les stations que les rames, tout est très bien entretenu et propre. Niveau sécurité, c’est comme partout, faut toujours garder un oeil sur ses affaires quoi…
« elle est passée de la ville la plus dangereuse du monde à celle de la ville la plus innovante »
Medellin a complètement changée d’image en 20 ans. Comme le dit son actuel maire : « elle est passée de la ville la plus dangereuse du monde à celle de la ville la plus innovante ». Il a réussi à faire diminuer le taux d’homicide de 95%, a créer des espaces publiques, à connecter à la ville et les bidons villes situés sur les hauteurs grâce à des télécabines directement connectées au métro, il a installé des bibliothèques publiques dans les quartiers défavorisés, créé des journées complémentaires qui permettent aux enfants, après l’école (publique) de participer à des activités culturelles… Tout ça dans le but de les détourner de la drogue et de la délinquance. Donc évidemment, la pauvreté est bien présente et personne n’est 100% à l’abri d’un vol…
Afin d’être au plus proche de cette réalité, on a décidé de participer à un walking tour, fortement conseillé par Lucie, une amie blogueuse/voyageuse du site http://voyagesetvagabondages.com/. Allez, sans plus attendre on se rend au point de rendez-vous. Avec nous 3, une dizaine d’autres personnes de toutes sortes de nationalités sont présentes.
Contrairement à un tour de ville normal où on paie pour une prestation, celui-ci est essentiellement basé sur les pourboires des participants, le guide ne reçoit aucun salaire fixe. Il a donc intérêt à être bon! Et franchement? Je crois ne jamais avoir ressenti autant de passion que durant les 4 heures que nous avons passées avec lui! Il nous a promené dans la ville, expliqué d’une manière très prenante son passé, son évolution, ses problèmes de drogue, de meurtres… son époque Pablo Escobar, le fameux baron de la drogue!
On a eu beaucoup de chance car le modèle de la statue ci-dessous était présent ce jour-là! 😀
Mais ce qu’il nous a le plus rappelé, c’est le présent, le changement radical d’une ville de terreur à une ville devenue moderne, sûre, tournée vers le futur, ouverte au tourisme… On a souvent entendu dans la rue : heee Gringos! et également les Colombiens qui se retournaient et nous balançaient des sourires en voyant un groupe de 15 personnes européennes… Comme Pablo (notre guide) nous disait, ce n’est pas parce qu’ils sont fâchés qu’on soit là, au contraire! Ils voient dans notre présence du changement et de l’intérêt des touristes, voyageurs.
Vous l’aurez compris, j’ai réellement vécu l’histoire de la ville de Medellin mais aussi du pays tout entier à travers ses explications et l’amour qu’il porte à son pays!
Parc Arvi
Une autre activité qui nous plaisait bien de faire était de nous rendre au Parc Arvi, situé sur les hauteurs de la ville, en pleine forêt. Pour y arriver, on a pris un bout du métro puis les télécabines qui montent au-dessus des quartiers pauvres.
C’est impressionnant pour ne pas dire incroyable!
Chez nous on a l’habitude de voir des skieurs dévaler des pentes blanches, ici on vole au-dessus des maisons et plus on prend de la hauteur plus on s’émerveille de la vue sur Medellin! C’est un moyen de transport pour certains, une attraction pour d’autres.
Une fois tout là-haut, on débarque et on se promène dans la forêt un moment, on picnic et on retourne au point A. C’est une belle sortie à faire s’il on a envie de sortir pendant un moment de la pollution (des véhicules et sonore) de la ville!
Guatapé et La Piedra del Peñol
On a également fait une petite excursion à l’extérieur de la ville. J’ai nommé : Piedra del Peñol! Selon les personnes qui ont amené la pierre ici, c’est la plus belle vue du monde! Selon moi c’est magnifique mais y’a d’autres vues qui le sont tout autant!
Donc on prend un bus sympa depuis Medellin en direction de Guatapé, un superbe petit village après le rocher, où on descend 2h30 plus tard justement. Alors Piedra del Peñol c’est quoi? Evidemment personne n’est venu poser ce cailloux ici hein! 😉 (Ha bon?) C’est un monolithe de 220m de haut qui en fait en réalité 380 mais le reste est sous terre! Pour profiter de la superbe vue à 2135m d’altitude, il suffit (hum pas évident pour tout le monde) de monter les 740 marches d’escaliers construites dans une des fissures du rocher!
Ok 360° de vue sur le Lago el Peñol, ça envoie quand même! Tous ces petits lacs, ces petits îlots donnent vraiment un panorama magnifique!
Une fois à nouveau 740 marches plus bas, on monte dans un tuktuk colombien pour nous rendre à Guatapé.
Parmi toutes les villes de Colombie, ce petit village a un charme sans nom! Un air de village provençale avec sa place centrale, ses petits bistrots et son église mais évidemment avec une touche très colorée qui nous rappelle où on se trouve et qui l’a colonisé!
On s’envoi un monstre lunch, grillades pour certains, frejoles (haricots rouges), frites, avocat, salade, oeuf, rix, galette de mais pour d’autres, avant de sauter dans un bus pour nous ramener à Medellin!
De là, on repack toutes nos affaires, on appelle un taxi et via à l’aéroport! Croyant qu’on avait le temps, on se retrouve tout à coup à la bourre en attendant que le taxi arrive! Et traverser la ville à 16h30, c’est pas la joie! Mais heureusement on a un pilote au volant! Le mec nous rattrape le temps perdu et du coup ben on devra même attendre à cause de lui! 😀
On est a l’aéroport pour se rendre à Cartagena de Indias! On avait bien l’option bus mais bof… 14h vs. 1h, vu la différence de prix, on se permet ce luxe!
Cartagena de Indias
Sortis de l’avion, on se ramasse une grosse claque tellement il fait chaud! C’est étouffant, bien qu’il soit 20h30! On monte dans un mini taxi jusqu’à Gethsemani, le centre historique et là où se trouve l’animation ainsi qu’Isabel, avec qui on restera encore quelques jours.
Cartagena est probablement la plus belle ville coloniale de Colombie. Elle se situe dans la mer des Caraïbes et est entourée par un système de fortification militaire les plus complets d’Amérique du Sud (et c’est pas Christophe qui dira le contraire!).
Il n’y a pas 36 milles façon de découvrir la ville… on met les baskets et on marche, on se perd dans ses rues, ruelles, on marche sur les remparts, on s’émerveille devant ses bâtiments, devant ses couleurs…
On passera deux jours à la visiter, ainsi que son chateau, El Castillo San Felipe de Barajas. Ce n’est autre que la plus grande fortification construite par les espagnols durant toute la colonisation. Il a été entièrement restauré et peut être visité sans guide, même à 13h en plein cagnard comme on la fait…! Au moins y’avait personne! 😉
Et parce que marcher sous le soleil à 40 degrés ça fatigue…. :
Et parce que marcher sous le soleil à 40 degrés ça donne soif… :
Palomino
…en une année de voyage je crois que ce bus fait parti du top 3 des bus les plus pourris que j’ai du prendre!
Après Cartagena, on met le cap sur un tout petit village au nord qui s’appelle Palomino. Pour nous y rendre, c’est pas tout simple mais il en vaut la peine d’après ce que j’ai entendu. Alors en ce beau matin du 01 août, on prend notre petit déjeuner en chantant notre hymne national,
et ensuite on part à la station de bus et on monte dans un, puis non, deux bus pour Santa Marta, une ville un peu plus au nord. Un trajet de 5h dans des conditions potables. Là, à la station de bus, on aimerait prendre un autre bus pour aller justement à Palomino. Mais après investigation, il faut aller le prendre ailleurs. Ok on sort et on prend un taxi. Il nous emmène à une autre place où à peine descendu on nous saute dessus :
– Palomino???
– Ooouuui?!
– Vamos vamos!
Ok no stress mais heuu c’est vraiment là-dedans qu’on doit monter??
Hahaha en une année de voyage je crois que ce bus fait parti du top 3 des bus les plus pourris que j’ai du prendre! La mousse des sièges est à moitié arrachée, les dossiers tiennent plus, le plafond coule et est arraché partout…
mouhahah ça va être marrant! Je sais pas si vous vous souvenez mais j’avais mentionné, en parlant de Medellin d’une anecdote? Elle arrive… maintenant!
Doooonc! On monte dans ce bus crapi, Isabel, Christophe, Christian et moi. On se pose tout derrière ou ya un semblant de place puis le mec vient nous encaissé (moi je l’encaisse pourtant pas trop… mais bon). ça fait 12 pesos par personne. (j’enlève les 3 zéros des billets c’est plus simple) Je lui donne donc 50 pesos car j’ai pas de monnaie, il part avec mon billet et encaisse Isabel et les Chris. Christophe paie aussi avec un billet de 50 pesos donc, on est d’accord le mec à 2 billets de 50 pesos dans ses mains maintenant. Soudain il revient vers moi et a toujours pas de monnaie. Alors Christophe me prête un billet de 10 pesos pour que je puisse payer (car j’ai une pièce de 2 soles). Donc, je dis au gars tu me rends mon billet de 50 soles et je te donne 12 soles comme ça c’est bon! Je reprends mon billet et lui donne 12 soles. A ce stade-là, il doit lui rester 1 billet de 50 soles d’accord? Celui de Christophe. Mais soudain… il commence à péter un plomb tout seul!
– T’as un souci, tu veux en parler?
– Huaaaaa!! (je traduis en français) J’ai plus de billet de 50 pesos!! Il est où?? Vous me devez un billet de 50 pesos!
– Heu on est d’accord t’as p’têtre pas l’air d’avoir fait des hautes études mais quand même, tu sais compter… Alors tu l’as mis quelque part le billet…
Là, le mec commence à gueuler (tout le bus crie également qu’il faut y aller) en sortant toute la merde qu’il a dans ses poches, dans son sac !
– Regardez j’ai rien! Vous êtes des voleurs, c’est vous qui avez le billet manquant…
Bref….. ce p’tit cirque a duré 15 bonnes minutes pour, au final, en être au même point. Le mec sans son billet et nous en sachant pertinemment qu’on le lui avait donné… Heureusement un Colombien assis juste à coté de nous et parlant anglais nous aide à nous démêler de ce chni! Il est reparti à sa place, le bus s’est mis en branle et 2h30 plus tard on arrivait enfin à Palomino…
Y’a des jours comme ça! 🙂
Là, chacun d’entre-nous monte sur une moto et on se rend dans un petit bungalow à une centaine de mètres de la plage. La journée était enfin terminée…
Parc Tayrona
On est venu dans ce coin pour nous rendre dans le parc Tayrona, un cadre magnifique avec des plages, des palmiers et des gros cailloux au bord de la mer des caraïbes! Alors on reprend un bus pour nous rendre à l’entrée du parc, on regarde un petit film sur la préservation du parc, on paie notre droit d’entrée et on reprend un minibus jusqu’au départ de la petite rando qui nous attend jusqu’à la plage. Oui un décor paradisiaque ça se mérite! On marche à travers la jungle, sur la plage, on rencontre plein de singes,
ainsi que les mulets transportants marchandises et pauvres touristes trop fatigués pour marcher. 1h40 plus tard on y est… c’est ma-gni-fique!
Ces gros rochers polis, la mer d’un coté, la jungle de l’autre… j’en avais vu des belles plages mais des comme ça, jamais!
On saute dans l’eau, on profite d’être là, de se relaxer et, en fin d’après-midi, on rebrousse chemin jusqu’à notre bungalow.
Il aurait été possible de dormir sur place mais c’est uniquement sous tente (déconseillé car il fait très chaud) ou dans un hamac…
Arrive notre dernière jour en Colombie. On le passe à planifier la suite ainsi que profiter du dernier jour de plage.
En début de soirée, on pack nos affaires et on monte dans un bus qui nous ramène à Santa Marta. Ha non? Attend ya un souci là?! Elles sont où mes baskets que vous veniez de m’amener de Suisse?! Et mon haut-parleur?? HAHAHA on se souvient tous de la petite anecdote hein? Et si tout ça avait été orchestré? Histoire de nous occuper pendant que d’autres fouillaient dans nos sacs?? Ben voilà, résultat c’est pas grave, je venais juste de jeter l’autre paire qui était foutue et du coup je me retrouve seulement avec mes souliers de marche.. le haut-parleur ben je l’avais acheté en Thaïlande, je m’en fiche, enfin bon ils auraient pu prendre le câble pour charger avec cette bande de bobets.. Ha mais il me manque autre chose aussi! Mes deux p’tits paquets d’oreo (biscuits), ou devrais-je dire de miettes! haaaa les salauds, les affamés… Sinon Christian lui aussi c’est fait volé mais sa lampe frontale… Morale : t’as beau mettre ta housse de pluie pour protéger ton sac, ça suffit pas à dissuader les p’tites racailles de voleurs! On est d’accord c’est que du matos et franchement pas grand chose donc j’en ferai pas tout un plat. 😀 C’était juste marrant (après coup)!
Voilà on passe notre dernière nuit dans un superbe hotel! Pour moi, suite de 55m², jacuzzi, lit énorme, douche à jets… un truc de fou! Mais faut savoir se faire plaisir de temps en temps!
La Colombie se termine le lendemain matin, on dit au revoir à Isabel qui rentre en Allemagne quant à nous, on prend un taxi pour nous rendre à l’aéroport, destination Bogota puis Lima au Pérou!
La Colombie j’ai beaucoup apprécié. Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte par rapport à la violence, aux vols etc. etc… Tout comme en Equateur, il y a certaines places à éviter, il ne faut pas se mettre en valeur et tout se passe très bien! C’est un très beau pays avec des habitants très gentils et ouverts. C’est facile de se déplacer et les transports sont la plupart du temps de très bonne qualité. Je ne peux que conseiller de visiter ce pays qui se relève de nombreuses années difficiles!
A bientôt au Pérou!!
Amicalement,
Yannick